Teinte, le nouvel album de Frais Dispo, contient dix morceaux ayant chacun leur particularité et leur histoire. Des textes simples racontés sur des mélodies plus acoustiques. Le groupe, maintenant composé de cinq membres, est parti de zéro pour donner vie à ce nouveau projet avec pour seule règle, s’amuser sans pression. Afin de souligner la sortie, le groupe sera au Petit Campus, entouré d’ami.e.s, pour une soirée lancement le 18 mai prochain.

« Après le départ de notre ancien batteur, Élie, notre chanteur, s’est installé derrière la batterie et on a composé le reste de l’album à quatre. Le fait qu’il ne soit plus à la guitare à travailler les successions d’accords et l’harmonie des chansons a aidé à nous éloigner du style d’écriture de Foreign Diplomats qui provenait principalement de lui », raconte le groupe.

L’album aborde la routine et le quotidien. Il traite de sujets aussi futiles que sortir son chien et conduire, que plus complexes tels que vieillir, se répéter et trouver sa place. Le groupe a pris le temps d’expérimenter et d’essayer différentes approches pour les dix titres, qui cachent tous une anecdote intéressante.

Printemps essoufflé

Ce morceau se base sur l’arrivée d’une nouvelle saison pour raconter le temps qui passe, la répétition de la perception du temps qui en découle et qui peut être altérée au point d’en devenir une illusion.

« Même si c’est une des dernières chansons qui a été composée pour l’album, son thème reflète bien l’ensemble conceptuel du projet. Musicalement, c’est une tentative, pour nous, de garder un rythme précis et constant tout au long de la chanson, élément qu’on a essayé de garder pour quelques pièces dans l’album », mentionnent les membres du groupe.

Pour l’écriture de Printemps essoufflé, Frais Dispo fait appel à Simon Doucet-Carrière, chanteur et guitariste du groupe Birmani, pour le solo de guitare. L’idée leur a été inspirée par le groupe de rock Wilco.

Mémoire

Panique, remise en question et insomnie, voilà les mots qui sont utilisés par le groupe pour caractériser Mémoire. Sur un rythme très pop et entraînant, cette chanson se veut moins dans la routine des premiers textes de l'album et plus assumée. On se laisse facilement rythmer par le style très pop et entraînant de la mélodie, mais c’est l’ajout des synthétiseurs qui nous emporte sur un son plus dissonant et hors de contrôle.

Douce répétition

Avec son texte qui traite en partie d’écouter la musique ambiante minimaliste de William Basinski, Douce répétition donne suite à Printemps essoufflé et nous parle du temps qui passe et des choses qui se répètent sans changer.

Frais Dispo relève le défi d’un album francophone aux textes variés et inspirés du quotidien et de la routine. La formaiton n’hésite pas à s’inspirer d’autres artistes tels que Neil Young (Engraisser) ou encore Godspeed You! Black Emperor (Maison hantée) pour certaines de ses chansons. On y retrouve également des influences d'auteurs et compositeurs comme Lambchop, Bill Callahan, Sandro Perri, Jimmy Hunt, Fred Fortin, Eric Chenaux ou encore Bon Iver. Le tout nous donne des mélodies parfois douces et parfois plus agressives au style country-folk.

Frais Dispo présentera son nouvel album pour la première fois en spectacle au Festival Santa Teresa le 14 mai. Le groupe organise également une soirée lancement le 18 mai prochain au Petit Campus.